dimanche 13 juillet 2008

Conclusion







Samedi 12 juillet

Notre périple se termine, la voiture est pleine et sept heures de route nous attendent.
Cette expérience fut extraordinaire ponctuée de rencontres intenses, de moments difficiles durant lesquels nous ne pouvions pas arrêter les éléments de la nature.
Au cours de ce voyage, nous avons fait ce qu’il fallait faire, nous n’avons pas fait ce qu’il ne fallait pas faire et la mer nous a laissé passer. Nous la remercions.
Nous remercions Evasion Location pour avoir mis à disposition durant les 3 mois un Bavaria 33, ainsi que pour leur confiance et leur soutien.
Nous repartirons un jour sur une nouvelle embarcation!

Notre trajet




St-Mandrier
















Vendredi 11 juillet

Nous entamons notre dernier jour de navigation, et nous faisons route sur St-Mandrier. Un petit air nous pousse jusque dans la rade de Toulon où nous affalerons pour la dernière fois la grande voile d’Helios. Les couleurs suisse sont ôtées et nous remettons le bateau au chef technique d’Evasion Location et organisons un dernier apéro avec le staff d’Evasion.
Nous pouvons passer la dernière nuit à bord afin de partir le 12 juillet au matin.Le soir nous le passons sur le bateau de Michel et nous a suivit.

Baie D'Alicastre / Porquerolles
















Jeudi 10 juillet

Nous allons enfin rencontrer Michel avec son beau Amel ! Le rendez-vous est dans la baie d’Alicastre à Proquerolles. Nous y arrivons dans le début de l’après midi. Nous avions mouillé dans cette baie 3 mois auparavant notre traversée sur la Corse. La différence est le nombre de bateaux au mouillage !
L’après midi est consacrée aux premiers rangements et à une timide baignade.





Nous subissons une vague de brouillard qui nous entrour litéralement. Nous enclenchons la VHF pour y écouter tous les plaisenciers appeler le sémaphore de Porquerolles pour demander leur position!
Sur le coup des 18h30 nous apercevons le magnifique ketch de Michel débordant le cap des Medes.La soirée sur la Amel est arrosée et le repas succulent.

Bormes les Mimosas 3







Mercredi 9 juillet






Décidemment la météo n’est pas de notre côté pour cette dernière semaine, le vent souffle toujours avec force. Nous décidons d’explorer les criques voisines avec notre annexe.
Le constat est amère, la température de l’eau est tombée à 19°C….c’est fini la baignade insouciante, le froid est mordant.Nous rentrons en fin de journée au port et à l’entrée de celui-ci c’est la panne sèche ! Les derniers mètres se font à la rame.

mardi 8 juillet 2008

Notre trajet


































































Bomes les Mimosas 2







Mardi 8 juillet

8h00, le voilier est toujours à quai, Cédric enfile sa combi et part pour sa plongée. Il revient à 11h30 déçu de ne pas avoir pu plonger sur l’épave. Il y a un fort vent et la mer est agitée, le club de plongée a dû aller sur un autre site mieux protégé à l’Ilot de la Gabinière.
Puis nous allons au village des Bormes, manger des crêpes et boire une bolée de cidre. Il fait beau et chaud malgré le vent. Le village est petit, sans charme, mais propre. Le port est bien organisé et surveillé. Quelques commerces et représentants de bateaux s’y trouvent. Nous prenons des renseignements sur les locations de voiliers.
Le soir, nous nous connectons sur le net par WiFi depuis le bateau afin de publier les nouveaux chapitres sur notre blog.

lundi 7 juillet 2008

Bormes les Mimosas







Lundi 7 juillet

Cédric se lève, il est 6h00, la VHF crépite la météo du jour mais quelques fois il est préférable de sortir son nez ! Le soleil se lève sur la ville de St-Tropez mais à l’ouest le ciel est noir. Le temps de fermer tous les hublots et trous d’homme, nous essuyons un orage. Nous voulions partir à la fraiche car la météo avait annoncé un avis de grand frais pour l’après-midi et cet orage nous condamne à rester à quai pour quelques heures.
Finalement sur le coup des 9h00 nous quittons la Jet Set qui est encore au lit !
Le but de la journée est d’aller le plus loin possible sans trop souffrir de la navigation au pré.
Le vent d’ouest monte en puissance durant toute la journée pour finalement s’arrêter à force 6. Nous tirons des bords jusqu’au port de Bormes les Mimosas. L’arrivée au port est à nouveau sportive avec des rafales à 17 nœuds entre les places d’amarrage, et bien sûr vent de travers. Ces appontages stressants sont toujours la cerise sur le gâteau après la fatigue de 6 heures de navigation avec le vent de face.
Cédric va s’inscrire au club de plongée local pour le lendemain matin. Il est question d’une sortie sur le Donator ! (épave à 50 mètres de fond)

St-Tropez







Dimanche 6 juillet

A 8h00 nous prenons la météo à la VHF pour la journée et les prochains jours. Les nouvelles ne sont pas bonnes, nous devons nous attendre à du W-NW 4-5 pour demain (7 juillet), W-NW 5-6 pour le 8 et une annonce de grand frais pour le 9 et 10…. Nous décidons de partir pour St-Tropez afin d’y passer la nuit et de se rapprocher le plus possible de St-Mandrier.
Nous longeons la côte, passons le cap Esterel avec ses roches rouges sur un fond vert.
La navigation n’est plus si agréable, le trafique devient dense. Même dans le ciel les hélicos tournent toute la journée. Un vrai terrain de jeu pour milliardaires.
L’approche du port de St-Trop n’est pas des plus relaxante entre les mega motor yacht, les voiliers en tout genre, jet ski et off shore passant à plus de 100 nœuds dans la rade.
Avant de prendre notre place, nous profitons de faire le plein de gasoil et nous entamons une discussion avec le pompiste. Il nous donne quelques chiffres a faire tourner la tête.
Consommation d’un mega yacht, 2000l/h. Ces bateaux ne vont pas à la pompe mais la pompe vient à eux. Ils commandent plusieurs camions citerne pour se ravitailler. Plusieurs centaine de milliers de litres à remplir !
Nous partons pour une visite de la vieille ville qui est particulièrement ravissante avec ses petites ruelles. Bien sûr toutes les boutiques de luxe ont pignon sur rue. Heureusement c’est la période des soldes mais même soldé les prix restent stratosphériques.
Nous surprenons, le long des quais, une conversation entre deux femmes, la cinquantaine et pomponnées à la façon Tropézienne :
-« Tu te vois renter à Paris avec tes tongs ! »
-« Ho bien non alors, hi hi hi hi » rires très smart et pincés.
Une vraie pièce de théâtre, de plus les gens chics parlent sans accents.Le soir nous partons à la recherche d’un bon petit resto et au retour, nous faisons comme tous les badauds, nous longeons le quai en regardant toute cette richesse étalée.

Iles de Lerins 2




Samedi 5 juillet




Nous prolongeons notre séjour dans les îles de Lerins malgré le nombre impressionnant de bateaux. La journée est consacrée à la lecture et à la baignade. L’eau y est vraiment chaude. Nous sommes en train de lire un thriller psychologique de Nicci French. Celui qui l’a en main n’arrive plus à le lâcher car c’est trop captivant. Nous instaurons de lire chacun son tour deux chapitres. Un vrai suspense…… les derniers chapitres, nous les lisons ensemble.



Iles de Lerins




Vendredi 4 juillet

Nous partons en direction des îles de Lerins qui se trouvent au large de Cannes. Le vent n’est pas au rendez-vous mais la mer est quelque peu agitée. Bienvenu sur la côte d’azur ! Les motors yacht nous tournent autour comme des hélices. Il faut s’imaginer que leur taille avoisine notre CGN mais ils sont bien plus véloces et génèrent des vagues dans tous les sens. Décidemment, le prix du baril de pétrole n’affecte pas tous les gens de la même manière !
Vers midi, nous mouillons entre les deux îles en visant les belles tâches d’eau turquoise mais nous ne sommes pas seuls, tout le monde veut mouiller dans les eaux turquoises ! Nous n’avons jamais vu autant de bateaux au mètre carré. Dans l’après midi, suivant notre orientation, nous ne voyons pas la côte car elle est masquée par un nombre incroyable de bateaux. L’ambiance y est similaire qu’à la plage où chacun pose son linge à distance respectable de son voisin à la différence près que le linge s’est transformé en un objet de luxe.
Le soir venu, les grosses unités rentrent au port pour faire bonne figure au quai d’honneur et il ne reste qu’une poignée de bateaux qui passe la nuit au mouillage.

Antibes




Jeudi 3 juillet

Départ pour le port d’Antibes que nous appelons avec la VHF pour demander une place. Une fois installés, nous partons pour visiter la vieille ville et ses remparts. Une petite pensée à Laurent qui nous a parlé de cette ville la veille au téléphone.
Les boutiques se succèdent dans les petites rues, le marché est installé sur la place principale et une odeur de vacances y flotte. Nous sentons la frénésie des premiers jours de liberté après tant de jours passé au bureau.
Nous entendons parler anglais, anglais, anglais et hollandais…..ils ressemblent à des bouteilles de lait et nous font mal aux yeux lorsqu’ils s’exposent au soleil. Le tourisme de masse débarque !
Le soir venu, Cédric fait un tour du port à pieds. Il ne compte plus le nombre de yacht de luxe avec la voiture de même classe parquée devant la passerelle. Cela devient une normalité quelque peu troublante. Une débauche et un étalage de fortune dans le port d’Antibes mais alors que va-t-on voir à Cannes, St-Tropez…. ?

jeudi 3 juillet 2008

Traversee

















Mardi 1 et mercredi 2 juillet

Avant de partir pour la traversée, Cédric se fait un dernier plaisir, et part plonger dans la reserve de la Revelata. Il est 20h00 et nous sommes en pleine mer entourés de bleu, bleu et bleu. Nous avons quitté Calvi et nous nous dirigeons vers Antibes. Soudain devant notre voilier, un grand aileron arrondi noir. Ils sont quatre et parfois sautent hors de l’eau. C’est presque comme un dauphin mais beaucoup plus grand. Nous avons croisé des Globicéphales noirs, génial ! (on vous laisse aller regarder à quoi cela ressemble sur le net !)
Nous avançons entre voiles et moteur selon les vents établis. Une fois le soleil couché, la nuit se fait bien noire car sans lune. Il fait tiède, le ciel est étoilé et la mer est calme, un vrai paradis. A ce jour, une traversée nous paraît plus évidente, l’expérience quoi…
Vers 5h30 du matin, nous regardons l’horizon afin de profiter du lever du soleil sur la mer. Nous apercevons la terre et sentons dans l’air l’odeur de la civilisation humaine. Sans rire le continent ne sent pas super bon après plusieurs semaines dans les parfums du maquis.
A 8h15, nous mouillons dans l’anse de la Garoupe vers Antibes à côté d’un autre voilier. Nous mangeons quelques tartines, prenons une douche à l’arrière et zou au lit pour récupérer. A notre levé vers 12h00, nous sommes entourés d’une dizaine de bateaux de tout genre, les avions arrivant sur Nice nous passent sur la tête, les motos rugissent sur les routes, la plage est animée, l’eau est trouble, houaou bruyant et peuplé la côte d’Azur ! La Corse nous manque déjà…





Calvi





Lundi 30 juin

Nous entamons notre onzième semaine de voyage. Maintenant notre vie sur le voilier nous semble normale et pourtant nous avons une date bien définie à laquelle tout s’arrêtera.
Un jour de plus où il fait beau et chaud. Nous partons de Galeria et nous filons entre voiles et moteur le long de la côte qui se fait toujours plus plate.
A l’approche du port de Calvi vers 14h00, Cédric contacte la capitainerie avec la VHF. C’est bon, il y a de la place. Un type du port en zodiaque nous place en bout de quai, où nous devons poser l’ancre à l’avant et s’amarrer cul à quai. Plusieurs bateaux doivent faire de même. Vers 18h00, le port devient complet et les bateaux attendent à l’entrée pour se faire placer. Tu imagines en août ? Le port et ses ruelles sont bien animés, c’était une toute autre ambiance fin avril, frais et calme.
En fin de journée, nous sirotons un Morjito sur une terrasse devant le port, en face du quai d’honore. Là où tous les grands moteur yachts sont amarrés et étalent leurs valeurs.
Deux places à côté de notre voilier, un autre est en train de s’amarrer. On s’approche pour donner un coup de main. Celui qui est à la barre nous lance « Hé les Suisses », nous l’avions rencontré à Bonifacio. C’est quand même génial toutes ces rencontres que nous avons faites. Parfois on se recroise par hasard, avec d’autres nous maintenons le contact par mail. Notre cahier de rencontre se rempli et les souvenirs de ces bons moments se gravent dans nos têtes.
Le soir, nous honorons notre dernière soirée en Corse en allant manger au resto dans une ruelle de la Citadelle. Demain, nous partirons vers 12h00 pour rejoindre le continent et nous profiterons de visiter la côte d’Azur.


Galeria







Dimanche 29 juin

Nous avons super bien dormi à la Girolata !
Après avoir avalé nos tartines, nous partons à nouveau dans la petite crique avec l’annexe pour rejoindre Nicolas et ses potes. Au menu ce matin, oursins frais et vin blanc les pieds dans l’eau. Un vrai régale, nous avions jamais goûté des oursins auparavant. C’est comme du caviar. Tu manges les œufs couleur orange à l’intérieur de l’oursin à la petite cuillère.
Vers 12h00 nous disons au revoir à la joyeuse équipe. Puis nous continuons de remonter la côte ouest et longeons les parois rouges entourées de la végétation verte bordées de la mer cobalte. Un feu d’artifice de couleurs. Nous nous aventurons à passer le voilier derrière un gros rocher détaché de la paroi ce qui crée un canal……. magique !Ce soir, nous mouillons dans la baie de Galeria. Nous avons donc quitté la réserve naturelle de la Scandola. Ca fait plusieurs nuits que nous dormons dans les criques. Les avantages sont nombreux dont le fait que nous ne dépensons plus rien.